Ma part du gateau se propose de confronter la dure loi inhumaine et sans éthique d’une finance mondialisée, et la petite fourmi laborieuse touchée de plein fouet par des traquenards de boursicoteur. David contre Golliath en somme. France, jouée par Karine Viard, vit à Dunkerque. Travaille dans une usine, et élève seule ses trois filles. Comme si le tableau n’était pas assez noir, son usine doit fermer et elle se retrouve au chomâge comme 1199 de ses collègues. Ils occupent dont l’usine, et elle, tente de se suicider. Mais France va reprendre du poil de la bête, se rendre à la capitale, et entamer une fameuse carrière de bonne à tout faire chez un riche trader, récemment revenu de London City pour ouvrir un bureau à Paris.
Parlons en de ce trader. Interpreté par Gilles Lelouche il est juste un ramassis de clichés : méchant, rustre, macho et dénué de toute qualité humaine … un fameux salaud. Les faiblesses scénaristiques sautent aux yeux, il y a des scènes qui n’auraient pas dû être gardées, et d’autres qui arrivent un peu trop tard. Il est malin d’unir charnellement le bourreau et la victime, mais Klapish aurait dû saisir cet instant avec soit plus de charme, soit plus de cruauté, que cette scène entre les deux serve réellement le film. Le tandem Viard-Lelouche fonctionne car ce sont d’excellents acteurs, mais l’ensemble du film est trop hésitant, et le final me donne un gout de mievrerie qui me porte au coeur …
Pour terminer je dirais que c’est trop propre. Trop lisse. Trop. On dirait une publicité. Il n’y a pas d’aspérité, de réelle complexité, ni de vrais sentiments. Le méchant capitalisme, bouh ! Voilà la leçon que j’en tire …
Bref, on est bien loin d’un Péril jeune ou d’une Auberge Espagnole. Klapish revient nous !

En effet, nos avis sont proches 😉
mince alors j’étais très tentée, j’avais bien aimé Paris malgré les plutôt mauvaises critiques