D’abord avec Karine Viard dans Parlez moi de vous – Pierre Pinaud
Une voix dans la nuit, qui se ballade sur les ondes de la radio et écoute les solitaires lui raconter leurs malheurs. A 40 ans, Mélina est la voix la plus célèbre de France, mais nul ne pourrait lui dessiner un visage, elle cache farouchement son identité pour mieux résoudre les problèmes affectifs et sexuels des auditeurs qui l’appellent. Si elle apparait comme une amie et un refuge pour des millions d’oreilles, en réalité elle se terre dans une vie de solitaire. Pas de mari, pas d’enfant, et même pas de parents. Juste un chien dans un grand appartement du 16ème. On la sent inaboutie …
Elle découvre enfin le nom de sa mère biologique et découvre que celle-ci vit dans une famille nombreuse, alors qu’elle même en a été écartée. Cette comédie douce amer m’a émue, tant par les questions qu’elle soulève, que par l’interprétation d’une Karine Viard duale, femme et enfant, douce et violente, froide et brulante… Elle signe l’une de ses meilleures prestations, tout en profondeur, en jouant sur nos cordes sensibles … Pierre Pinaud réalise un film délicat et plein d’humour, autour d’une question essentielle : comment se construire autour d’un abandon? Il m’a ému. On a tous vécu un jour ou l’autre une perte qui laisse une sensation de vide à combler.
Puis avec Louise Bourgoin dans L’amour dure trois ans – Beigbeder
Après 99 francs, porté à l’écran par Jan Kounen, voici que l’auteur revient avec une adaptation ciné de l’un de ses romans cultes. Cette fois-ci il s’attèle lui même à la réalisation. Marc Marronnier, un critique littéraire en journée, chroniqueur mondain la nuit, divorce d’Anne, et en déduit que l’amour ne dure que trois ans. Mais celui-ci a rencontré Alice, à l’enterrement de sa grand mère, et va tenter par tous les moyens de l’arracher des bras de son cousin. Un triangle amoureux, des reflexions sur l’amour, les relations, la passion et la durée de nos coups de coeur. Forcément un sujet qui parlera à tous …
Beigbeder à confié les rôles principaux à deux acteurs dont le duo fonctionne à merveille. Louis Bourgoin ( sublime) est entrée dans la peau d’Alice avec légéreté et virtuosité. Le couple qu’elle forme à l’écran avec Gaspard Proust est d’une sensualité joyeuse et touchante. L’auteur a pris un risque en confiant le rôle principal à l’humoriste, qui n’avait encore jamais vraiment fait ses preuves au cinéma ( Rôle du troubadour dans Les Aventures de Philibert, capitaine puceau) mais il faut dire qu’il a eu raison. Cet humoriste cynique, à l’humour noir, et qui a crée un personnage ( est-ce un personnage ?) foncièrement mysogyne étonne et détonne dans ce film qui nous parle d’amour. Je ne l’attendais pas là, suis surprise, mais ça roule !
Il s’agit donc d’une comédie légère, pétillante, très bien réalisée (notamment le prologue et les apartés) et pleine de mordant, garnies de second rôles attachants . A noter un Joey Starr surprenant en Jean Georges ! Pour nuancer ma critique élogieuse, même s’il nous épargne la guimauve, je dirais que le film est tout de même bien moins insicif que le roman, comme si l’auteur avait pris un babylisse pour lisser un peu ce qui aurait pu dépasser.

Attends attends, pour toi Karin Viard est une belle femme ? Karin Viard ? Une belle femme ? KARIN VIARD ??!
PS: très girly le concept du babyliss de l’auteur.
Karien VIARD, je la laisse pas dans la baignorie. Et si elle est dans la tienne ( Vincent, c’est toi mon amour ?), et bien je viendrai la chercher !
Je t’attends dans la baignoire, apporte-le bain moussant. (bien sûr que c’est Vincent)
Et si dans la SDB on installait un home cinéma mon amour ?
Tu auras mieux à faire que mater la télé, crois-moi.
Tu auras mieux à faire que regarder la télé, crois-moi.
Je demande à voir … !
On se planifie cette soirée savonnette sur twitter ma belle ?
Y’a une baignoire sur twitter ?
Et bien plus encore. Tes fantasmes ne font que commencer.