Birdman – Alejandro González Iñárritu

1Sacré meilleur film aux Oscars, ravissant ce titre à l’orgasmique Whiplash, il était inconcevable de passer à côté de Birdman en ce premier weekend de sortie. Dans une salle archi-pleine où il a presque fallu se battre pour trouver deux places côte à côte, nous étions parés pour comprendre le choix du jury. C’est l’histoire d’un acteur anciennement bankable, Riggan Thompson, qui a interprété un super héros, surnommé Birdman, jusqu’en 1992, et qui, ayant refusé de continuer ce rôle, a sombré dans la dépression. Il revient avec l’adaptation d’une pièce de théâtre à Broadway, sur laquelle il a tout misé.

Malheureusement divers obstacles se dressent sur sa route, et en particulier lui même. Réalisation ? Brillante mon capitaine ! Comédiens ? Fabuleux mon capitaine ! Rythme du film ? Intense mon capitaine. Il serait tentant de le comparer avec son plus sérieux concurrent aux Oscars, Whiplash, pourtant, j’éviterais de tomber dans cet écueil. Ces films ne se ressemblent pas. Birdman ne m’a pas émue le moins du monde, mais il m’a séduite sur un plan graphique (Oscar de la meilleure photographie)  et onirique. Tout est métaphore, confusion entre rêve, mémoire et réalité. Cadencé à merveille par la batterie, la réalisation d’Inarritu n’a pas volé son Oscar.

Création originale, techniquement puissante, haletante, portée par des acteurs au sommet, cette oeuvre est un bijou de précision en terme d’image. Valsant, dinguant, le scénario s’avère singulièrement jubilatoire et d’un cynisme mâtiné d’humour.  Vous avez sans doute déjà entendu parler du sujet du film, qui s’infiltre dans les émotions de ces comédiens névrosés, en plein doute, sur le fil … Et vous irez le voir pour la beauté de l’image, la réalisation loufoque et maîtrisée, et l’audace de l’ensemble. Je terminerai tout de même l’écriture de cet avis par une critique mineure, je l’ai trouvé trop long d’une vingtaine de minutes pour éviter l’essoufflement en bout de course.

Si j’aurais volontiers décerné l’Oscar du meilleur film à Whiplash, je suis tout de même d’avis que Birdman le mérite car la statuette récompense un film totalement original, ce n’est pas un biopic notamment, et d’une maîtrise impressionnante tout en étant furieusement barré.

J’ai découvert Inarritu avec 21 grammes puis Babel, mais à ce jour un film de lui conserve mes faveurs, un film puissant émotionnellement, qui m’avait réellement marqué. Ainsi malgré la beauté loufoque de Birdman, je garde celui-ci comme mon préféré du réalisateur : Biutiful. 

Avez-vous vu Birdman ? Dans la filmographie d’Inarritu, quel est votre préféré ?

12 réflexions sur “Birdman – Alejandro González Iñárritu

  1. Tuco dit :

    Bonjour Aurore,

    Loin d’être cinéphile, c’est le premier film d’Inarritu que je vois. Cela me donne envie et la curiosité de voir ses productions. J’ai eu la chance (Merci le téléchargement) de voir le film et j’ai beaucoup aimé. Malgré quelques longueurs. Je suis d’accord avec toi concernant les oscars même si je n’ai pas vu Whiplash.

    Bon, j’ai vu le film en vo sous titré anglais donc j’ai capté que les 2/3 du film.

    • auroreinparis dit :

      Ahaha, il sera peut être bon de le reoir sous titré en français 🙂 Je te recommande aussi de voir Whiplash, son concurrent.
      Et n’hésite pas à te plonger dans la filmo d’Inarritu !
      Merci pour ton passage ici.

  2. matchingpoints dit :

    Nous n’avons pas encore vu « Birdman », mais connaissons le metteur en scène à travers « Babel » et « 21 grammes ». Pour « Biutiful », nous avions un avis un peu mitigé, trop de drames, trop de tristesse, trop de misère, trop de détails sordides ce qui lui a enlevé en rien de la qualité du jeu de Javier Bardem !

  3. Curieux Papotages dit :

    Il faut que j’aille le voir !!!!! 😉 Je manque de temps ces jours-ci mais ton article titille encore plus mon envie et ma curiosité de le découvrir ! 🙂 Belle journée 😉

  4. tinalakiller dit :

    Pour ma part, j’ai détesté. Il faut dire que je n’ai jamais aimé le cinéma d’Inarritu mais j’avais envie de lui laisser une chance. Mais j’ai vraiment tout détesté. J’ai trouvé la mise en scène très superficielle, le scénario assez creux et les acteurs pas spécialement bons pour être honnête.
    Par contre, comme toi j’aurais décerné l’Oscar du meilleur film à Whiplash, définitivement mon chouchou.

    • auroreinparis dit :

      Effectivement, l’oascar du meilleur film aurait sied à merveille à cette pépite qu’est Whiplsh. Pour autant j’ai aimé le côté barré du film et la mise en scène, tout en lui trouvant aussi un côté superficiel indéniable.

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